48 heures après la marche que Lamuka, sa plateforme politique, a organisé et dispersé par la Police parce que non autorisée par l’hôtel de ville, Fayulu donne de la voix. Dans un message posté lundi 26 avril dans les réseaux sociaux, le leader de l’Ecidé affirme que la RDC a besoin d’un leadership sérieux, consciencieux et qui a les problèmes de la population à cœur : « Vous m’avez élu en 2018 pourque nous évitions la situation chaotique que nous vivons aujourd’hui. Nous allons récupérer le pouvoir du peuple », a-t-il promit.
En effet, 24h auparavant, lors de la messe organisée par la Fondation Monseigneur Emmanuel kataliko à la paroisse Saint Anne le dimanche 25 avril, Martin Fayulu avait plutôt lancé un appel à l’unité nationale et à la solidarité avec les victimes de massacres : « Il n’y a pas de Congo sans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika. La mobilisation générale du peuple congolais ne connaîtra de répit qu’à la victoire finale : la libération du peuple congolais », avait-il déclaré sur la chaire.
Le BCNUDH condamne…
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a condamné ce dimanche 25 avril, la violente dispersion des manifestations pacifiques organisées par la plateforme politique Lamuka dans les villes de Kinshasa et Uvira.
Selon cette branche des Nations Unies, la police a fait un usage disproportionné de la force, causant ainsi des blessures à au moins 15 personnes dans les deux villes et plusieurs arrestations.
« Le BCNUDH réitère que la liberté de manifester pacifiquement est un droit fondamental protégé par la Constitution. Il est de la responsabilité des forces de l’ordre de s’assurer qu’il s’exerce dans des conditions respectueuses des droits humains », a-t-il fait savoir par le canal de son compte Twitter.
« L’usage d’armes létales pour encadrer les manifestations est contraire aux droits de l’homme », a souligné l’organisation.
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits l’Homme invite instamment les autorités à ouvrir des enquêtes crédibles sur les conditions de dispersion de ces manifestations et de prendre des mesures pour punir les auteurs présumés de ces violences.
En rappel, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux leaders de la coalition LAMUKA ont organisé, ce samedi 24 avril dans plusieurs villes de la RDC notamment à Kinshasa, des « marches de solidarité aux compatriotes de l’Est ». Pour eux, ces populations sont malheureusement « livrées aux sévices des armées rwandaise, burundaise, ougandaise et des milices obscures ». Malgré l’interdiction de l’hôtel de ville, les deux responsables de Lamuka avaient maintenu leur manifestation qui a été, par la suite, « réprimée » par la police. Pour le tandem Fayulu-Muzito, les « ennemis » des congolais ont « érigé » des obstacles à la tenue de leur marche mais ont aussi « instruit cyniquement » la police de la « réprimer ».
PM
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Source : African Media Agency (AMA)