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Traoré Djalilou : « Nous avons prévu mettre des couloirs et les mares d’eau pour une transhumance apaisée »

September 04, 2020

L’un des objectifs du PAMOBARMA est l’aménagement d’infrastructures agropastorales pour faciliter la mobilité du bétail et une transhumance apaisée. C’est ce que ETD s’active à faire dans les zones du Haho et Anié à travers la mise en œuvre de son projet financé par l’Agence française de développement par l’intermédiaire de l’ONG française Acting For Life. Petit à petit ETD est parvenu à rassurer les populations de l’importance de céder des parcelles de terre pour une transhumance apaisée. Le coordonnateur du PAMOBARMA à ETD, Haalid-Traoré Abdoul Djalilou nous explique le processus ayant abouti à l’étape actuelle du projet.

Il faut des infrastructures pour une transhumance apaisée. Quelle est la situation dans le Haho ?

Par rapport au processus d’infrastructures, nous avons prévu mettre des couloirs et les mares d’eau. En ce qui concerne les couloirs, nous réaliserons 17 km du Mono au village de Sagada, 29 km d’Asrama à Agoto. Ces couloirs vont contribuer à apaiser davantage la transhumance.et la mobilité du bétail.

D’ores et déjà le travail est bien fait avec l’implication active des nouveaux maires, les chefs cantons, les préfets (président du comité préfectoral de transhumance) et les décisions techniques de l’Etat permettent de gérer les conflits à l’amiable. Il y a certes quelques difficultés que nous sommes parvenus à enrailler. Lorsque les couloirs et les mares d’eau seront terminés cela va renforcer la paix qui règne dans ce milieu.

Est-ce que le processus de négociation devant contribuer à la cession des parcelles a abouti ?

Des étapes sont à observer dans le processus de mise en place des infrastructures agropastorales. Il s’agit du diagnostic et la recherche d’information qui consistent à aller collecter des informations auprès des services techniques des villages, des localités ; diagnostiquer les problèmes liés à la transhumance. Après avoir regroupé toutes ces informations, on revient au bureau et on identifie ce qui est urgent à faire par rapport à ce que le projet a prévu réaliser dans le cadre de la transhumance. Après cette étape on passe à la priorisation puis la cartographie ensuite on organise un atelier de priorisation. A Anié, toutes ces étapes sont bouclées et on attend de passer à la phase de réalisation des infrastructures.

Après l’atelier, des comités de négociation ont été mis en place et ont négocié avec les propriétaires terriens. A la fin des négociations, on a obtenu des lopins devant servir au passage des animaux et à la mise en place de la marre d’eau. C’est à ce niveau que nous sommes actuellement. Après c’est le nouveau processus qui va se dérouler en commençant par le balisage définitif suivie de la sortie de reconnaissance pour permettre à l’entrepreneur

A cet effet, il est important que ceux qui ont cédé des parcelles de terrain soient reconnus par les autorités et affirmer publiquement que les négociations ont été faites avec eux pour trouver ces lopins de terre. C’est ce processus qui est fait ce jour. Etant donné que c’est un processus en cours et pouvant être renforcé par les comités de suivi.

Comment s’est fait le recrutement des entreprises chargées d’exécuter les travaux ?

Un processus de passation de marché a été instauré par nos partenaires pour assurer la transparence et un travail bien fait. Un plan de passation de marché a été conçu dont la conception du dossier d’appel d’offres (DAO). Ce DAO a été envoyé aux partenaires techniques qui l’ont amendé avant sa validation consensuelle. Après cela, nous avons lancé publiquement l’appel à candidature sur une période d’un mois. Une quarantaine d’entreprises ont demandé le dossier et au final il n’y avait que 14 entreprises qui ont postulé. A la suite de l’ouverture publique des offres en présence des représentants des soumissionnaires, un procès-verbal a été signé.

La sélection des entreprises retenues a tenu compte des offres techniques et financières en privilégiant la qualité et le coût

Quatre entreprises ont été sélectionnées à la fin du processus.

A quand le démarrage des travaux ?

Le travail ne va pas commencer tout de suite à cause de la saison des pluies annoncées pour bientôt. Par exemple pour la mare d’eau, si les travaux commencent maintenant et qu’ils coïncident avec la tombée des pluies, on risque de ne pas creuser suffisamment pour avoir de l’eau. Nous envisageons commencer l’ensemble des travaux dans les mois de novembre et décembre. La durée des travaux d’aménagement de la marre d’eau est de deux mois tandis que la mise en place des balises est de trois mois. Bref, dans trois mois, les travaux devraient finir après le démarrage.

Votre message de fin

Je tiens à remercier nos partenaires techniques et financiers notamment l’Agence Française de Développement (AFP), Acting For Life (AFL) et l’Union Européenne pour leur appui financier dont l’objectif est de résoudre le problème de la transhumance.

Notre gratitude va aussi à l’endroit du gouvernement togolais pour le climat de paix favorisant la mise en œuvre des projets de développement.

Au ministère en charge de l’élevage ainsi que ses services déconcentrés, les préfets, les élus locaux et la chefferie traditionnelle pour l’accompagnement sans faille qui facilite l’exécution des projets de notre organisation pour une transhumance apaisée.

Propos transcrit par Anderson AKUE

Source : African Media Agency (AMA)

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