Les Nations unies ne pourront pas dire qu’elles ne savaient pas en cas de malheur. Depuis un certain temps, le Prix Nobel de la paix congolais Denis Mukwege affirme être la cible de menaces contre lui et sa famille. Le Dr Mukwege a fait état de menaces fin juillet, quelques jours après avoir dénoncé un nouveau massacre de civils dans sa province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le célèbre gynécologue, surnommé « l’homme qui répare les femmes », est colauréat du prix Nobel de la paix 2018 pour les soins qu’il apporte, dans sa clinique de Panzi près de Bukavu, à des milliers de femmes victimes de violences sexuelles. Il dénonce sans relâche l’impunité des auteurs de tueries et de violences sexuelles dans l’est de la RDC, déstabilisé par des conflits depuis vingt-cinq ans.
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L’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International a demandé vendredi à Kinshasa et aux Nations unies des « mesures urgentes et concrètes » pour le protéger. « Nous sommes alarmés : deux semaines après que le président (congolais) Félix Tshisekedi a promis de protéger le Dr Denis Mukwege, son gouvernement et les autorités onusiennes n’ont toujours pas pris de mesures concrètes », déplore Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est et les Grands Lacs, citée dans un communiqué. « De même, les autorités n’ont pas commencé les enquêtes sur les menaces, promises par le président Tshisekedi », a-t-elle ajouté. Amnesty demande également la protection de l’hôpital de Panzi et des patientes qui y reçoivent des soins.
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