Plus de deux mois après sa mise sur le marché, la nouvelle bière allemande de la Société nouvelle de boissons (SNB) n’est plus fortement appréciée. Des consommateurs remettent en cause la qualité du breuvage appartenant à la minorité pilleuse et perçu comme un vecteur favorisant l’explosion de nouvelles infections liées à la nouvelle pandémie de coronavirus (Covid 19) du fait des rassemblements qu’elle a occasionné dans les maquis-bars lors de sa mise sur le marché, favorisant ainsi la perte de vigilance des populations.
« Depuis plus d’un mois, toutes les fois où j’ai tenté de consommer une bière Djama Pilsner, je ne ressens que des migraines, des céphalées et la constipation. Ce qui n’était pas le cas dès la mise sur le marché de cette bière. Elle était légère, aromatisée et facile à boire. Chaque bouteille avalée donnait envie d’une autre. Mais aujourd’hui, boire deux bouteilles de Djama Pilsner est devenu une corvée pour mes amis et moi qui sommes friands de bière, surtout la bière togolaise. Mes amis et moi sommes retournés vers les produits BB lesquels ont amélioré la qualité quelques moments après la sortie de Djama Pilsner. Me concernant, je suis retourné à mon vieil amour c’est-à-dire la bière PILS« , nous a confié M. Jean Koffi avec un ton de déception et de désillusion à notre Rédaction le 10 juillet dernier à Lomé.
Djama Pilsner part pour être une déception. Elle est l’expression de la médisance des autorités vis-à-vis des consommateurs et du peuple à travers sa mise sur le marché en pleine période de la nouvelle pandémie de la Covid 19. Pour rappel la bière a été perçue pour la première fois à la Cité OUA lors de la cérémonie de prestation de serment du président togolais Faure E. Gnassingbé le 4 mai dernier.
Ce récit d’un amateur de bière a amené notre Rédaction à effectuer une enquête de satisfaction réalisée la semaine dernière dans vingt-six (26) bars de la capitale Lomé plus précisément dans 4 quartiers chauds (Agoènyivé, Avédji, Adidogomé et Tokoin Doumassessé). Des tenanciers de bar, des semi-grossistes et des consommateurs rencontrés dans les bars ou boutiques sont les principales personnes rencontrées dans le cadre de cette enquête. Cette enquête avait pour objectif principale de relever le niveau de satisfaction des consommateurs sur la qualité de la nouvelle bière Djama Pilsner et la présence de la Société nationale de brasserie (SNB) sur le marché de la concurrence. Une concurrence au goût déloyale avec le débauchage de certains pensionnaires à l’instar du Responsable Développement Commercialde la BB, Hyacinthe Amegnaglo toujours sous contrat avec la marque Castel.
Selon le dépouillement, il ressort que les bières brassées au Togo ont une solide réputation dans la sous-région et font la fierté du pays. La mise sur le marché de la nouvelle bière Djama Pilsner en pleine pandémie de la Covid 19 a suscité un enthousiasme et l’euphorie des consommateurs qui étaient stressés par les nombreuses mesures de sécurité et de prévention édictées au niveau national et international. Les uns et les autres trouvaient en cette bière, une occasion de savourer quelque chose de nouveau et d’expérimenter une nouvelle façon de déguster la bière.
Il ressort de l’enquête que 70% des consommateurs estiment que le goût et l’arôme de Djama se sont détériorés par rapport aux premières bouteilles mises sur le marché après le 4 mai dernier. Ils estiment que c’est l’effet de masse qui a donné une envolée à la bière. Un résultat qui transparait de cet article de nos confrères de ; https://www.dakarchaud.com/2020/06/togo-top-5-bieres-les-plus-consommees-dans-les-bars/societe/ qui classe la Djama Pilsner en troisimèe position après PILS et et FLAG.
20% continuent par apprécier Djama Pilsner sous prétexte qu’elle est facile à boire et que l’emballage est attrayant.
Les 10% restants disent n’avoir pas encore goûté à la nouvelle bière et ne sont pas prêts à le faire car c’est un produit appartenant à la minorité pilleuse.
La plupart des tenanciers de bar estiment que la vente de la bière Djama baisse chaque semaine. L’euphorie et l’enthousiasme des premiers jours de la mise sur le marché ont diminué. Les tenanciers de bar constatent qu’une grande partie des consommateurs retournent à leur ancienne préférence que sont les produits BB (Pils, Lager et Flag) parce que leurs goûts ont été nettement améliorés.
Ils estiment que les recettes réalisées ont commencé par baisser depuis au moins deux semaines.
Par ailleurs, les enquêtés révèlent que la concurrence est une bonne chose car elle permet aux fournisseurs d’améliorer la qualité des produits mis sur le marché et cela au grand bonheur des consommateurs. C’est cette concurrence qui a réveillé la Brasserie du Bénin (BB) à améliorer l’arôme et les conditions de brassage de ses bières.
Des prédateurs financiers assoiffés
Les conséquences de la pandémie du Coronavirus ne laissent aucun continent indifférent. Les filets sociaux sont affectés, la pauvreté gagnent du terrain et les Etats surtout africains sont à la recherche de moyens financiers suffisants pour relever les différents défis liés à la Covid 19 pour une résilience efficace et efficiente des populations togolaises. Pendant ce temps, l’Europe mène la diplomatie des couloirs pour l’ouverture des frontières et la reprise des activités économiques dont la finalité est l’écoulement de leur produit.
Au Togo, la résolution de la crisse sociopolitique et la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire devant contribuer à la réduction de nouvelles infections constituent la priorité du gouvernement, c’est ce moment que choisissent »des prédateurs financiers » pour lancer la nouvelle bière, Djama Pilsner alors que nul n’ignore les effets néfastes de l’alcool sur l’organisme.
La SNB mène une campagne publicitaire agressive et incite les populations à s’enivrer. Or toute personne ivre est présumée vulnérable et susceptible de négliger les mesures sécuritaires et préventives par conséquent peut contracter la maladie. Et cela ne surprendrait personne si un matin, l’on apprend que la SNB et son produit phare Djama Pilsner contribuent à la propagation de la Covid 19 au Togo.
En pleine urgence sanitaire, les prédateurs financiers mieux la minorité aristocratique privilégient maximiser leur profit en enivrant les populations exposées à la Covid 19. Si des dispositions ne sont pas prises assez rapidement, le nombre de nouvelles infections risque d’exploser.
La Rédaction
Source : African Media Agency (AMA)