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Forum de la paix 2020 : la BAD pleinement engagée sur les thèmes de la fragilité et du genre au premier sommet « Finance en Commun ».

November 11, 2020

La Banque africaine de développement prendra une part active dans les sessions consacrées à la fragilité, au genre et au changement climatique lors du sommet « Finance en Commun », organisé en mode virtuel les 11 et 12 novembre dans le cadre du Forum de la paix 2020 qui se fixe l’objectif d’une réponse concertée et collective face à la pandémie de Covid-19.

Akinwumi Adesina, président de la principale institution multilatérale de développement en Afrique, coprésidera avec Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement, la séance plénière, point d’orgue du sommet qui rassemblera près de 450 banques publiques de développement. Ensemble, ils animeront une discussion dédiée au dialogue entre les banques publiques de développement et les autres acteurs de l’écosystème du développement : secteur privé, ONG et société civile. Ils en profiteront pour rappeler la pertinence des Objectifs de développement durable et le rôle central des banques multilatérales et publiques de développement dans la mobilisation de moyens pour les atteindre.

Ce premier sommet mondial des banques publiques de développement doit permettre de construire une nouvelle coalition d’institutions financières consacrées au développement pour faire face aux nouveaux défis mondiaux liés à la crise du Covid-19 et réorienter leurs financements vers une croissance inclusive prenant en compte les engagements de l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable.

Khaled Sherif, vice-président de la Banque, chargé du Développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, et Nafissatou Diouf, directrice par intérim de la Communication et des relations extérieures de l’institution, interviendront dans une session intitulée « Sécurité humaine dans les contextes fragiles : accroître les investissements humanitaires et de résilience ». Ils seront aux côtés de Katherine Garrett-Cox (GIB Asset Management), Peter Maurer (CICR) et Shinichi Kitaoka (JICA). Ce panel appellera à des actions coordonnées des acteurs humanitaires, du développement et du secteur privé pour explorer de nouvelles approches de financement dans les contextes fragiles. La discussion s’articulera autour deux impératifs : d’une part, renforcer la résilience et la sécurité humaine mises à mal par la pandémie de Covid-19 et, d’autre part, construire des sociétés plus inclusives.

À travers ses priorités opérationnelles « High 5 », la Banque africaine de développement a notamment renforcé son soutien aux États fragiles, avec des engagements financiers en hausse de 51% entre 2014 et 2019 (par rapport à la période 2008-2013), selon le rapport publié en octobre 2020 par le département de l’Évaluation indépendante du développement de la Banque (BDEV). Quelque 345 opérations d’un montant de 6,45 milliards de dollars américains ont été approuvées pour ces pays, où le principal défi de développement reste une fragilité multiforme. L’an dernier, la Banque a lancé l’initiative « Desert to power », un programme d’intégration par l’énergie dans la région sahélo-saharienne, couvrant 11 pays et 250 millions de personnes. L’objectif est d’installer 1,1 gigawatt de capacité solaire d’ici à 2030 et ainsi générer des opportunités économiques pour les populations locales en vue de développer une résilience socioéconomique globale.

Dans une seconde session intitulée « Les banques de développement comme acteurs du changement vers l’égalité des sexes », Vanessa Moungar, directrice chargée du Genre, des femmes et de la société civile à la Banque, interviendra aux côtés d’Anne-Marie Levesque (FinDev Canada), Daniel Seymour (UN Women), Meral Murathan (Industrial Development Bank of Turkey) et Seblewongel Negussie (Green Climate Fund).

Le panel abordera le rôle et l’impact des banques de développement dans la réalisation de l’égalité des sexes décrite dans l’Objectif de développement durable n°5 et dans la promotion d’une finance inclusive et durable pour des politiques sensibles au genre. Pour illustrer cet engagement, l’IDFC (International Development Finance Club) présentera une étude de terrain sur l’égalité femmes-hommes. Cette session donnera lieu à la lecture et à la signature d’une déclaration d’intérêt axée sur le genre. Elle complétera la déclaration principale du sommet sur les objectifs de la nouvelle coalition des banques publiques de développement .

L’autonomisation des femmes est une des priorités de la Banque africaine de développement. Agricultrices, employées ou entrepreneures, les femmes africaines constituent un moteur du développement économique du continent plus que partout ailleurs dans le monde. Lancée en 2016 par la Banque, l’initiative AFAWA (« Affirmative Finance Action for Women in Africa ») vise à favoriser l’accès des femmes africaines aux moyens de financement afin de réduire les obstacles qui les freinent dans la création d’activités économiques. Le déficit actuel en Afrique est estimé à 42 milliards de dollars.

Parce que les disparités légales, sociales et économiques entre les hommes et les femmes demeurent importantes en Afrique, la Banque a notamment mis en place, en 2015, l’Indice de l’égalité du genre afin de mesurer et corriger ces disparités.

Autre initiative plus récente, la Banque et plusieurs partenaires ont lancé, en octobre 2020, le réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique » (WECA, « Women in Ethics and Compliance in Africa »), autour de cadres et dirigeantes impliquées dans la lutte contre la corruption et la non-conformité dans les entreprises et activités commerciales. C’est « une réaffirmation de l’engagement de la Banque africaine de développement à travailler pour que le développement durable repose sur la réduction des inégalités entre les sexes, en mettant l’accent sur des axes essentiels comme l’éthique et la conformité », a affirmé Vanessa Moungar.

Enfin, Kevin Kariuki, vice-président en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte à la Banque, interviendra dans le panel de haut niveau dédié à l’accélération de l’investissement en faveur de l’adaptation et de la résilience au changement climatique. La Banque africaine de développement a développé des instruments de financement innovants pour mobiliser 25 milliards de dollars en faveur de la résilience climatique d’ici à 2025. Kevin Kariuki rappelera l’importance d’une coordination accrue de tous les acteurs, dont les banques publiques de développement, afin de poser les bases collectives d’une reconstruction plus solide et plus durable dans l’ère post-Covid-19.

Source : agence de presse financiere

Source : African Media Agency (AMA)

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